Hausse des tarifs des transports : le passe Navigo coûtera 88,80 euros au 1er janvier 2025

Le Navigo mensuel coûtera bientôt près de 89 euros. Le prix de l'abonnement va augmenter de 2,8% en 2025, a appris France Bleu Paris. Le 1er janvier, il passera de 86,40 euros à 88,80, soit une hausse de 2,40 euros. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, doit proposer cette nouvelle grille tarifaire au vote des administrateurs le 11 décembre prochain. En 2024, le passe Navigo avait augmenté de 2,30 euros.

Le prix du passe annuel passera lui à 976,80, soit une hausse de 26,40 euros. Le passe Imagine R coûtera 9,90 euros de plus, pour atteindre 384,30 euros. Et Imagine R junior passera à 16,80 euros contre 16,40 euros aujourd'hui.

Une hausse "modérée"

Cette nouvelle augmentation s'inscrit dans le cadre du protocole de financement des transports signé entre IDFM et l'Etat en septembre 2023. Ce texte prévoit des hausses modérées mais régulières des tarifs jusqu'en 2031. Il indique que l'augmentation pour les usagers ne doit pas dépasser "l'inflation +1%". L'inflation pour 2025 étant prévue à 1,8%, c'est la raison pour laquelle, la hausse des tarifs est fixé à 2,8% au 1er janvier.

L'augmentation de la contribution des collectivités est elle fixée à "inflation + 2%". A ce titre, la Région va verser 800 millions d'euros l'an prochain, soit 31 millions d'euros de plus qu'en 2024.

Le 1er janvier 2025 marquera aussi la refonte des tarifs des tickets, avait annoncé Valérie Pécresse en septembre. Il n'y aura désormais plus que deux tarifs : 2,50 euros pour emprunter le métro, le RER et le Transilien et 2 euros pour les bus et les tramways.

"Il faut éviter l'iniquité entre les usagers"

Malgré la hausse des tarifs, la situation des transports publics ne s'améliore pas pour tous les usagers, selon le président de l'association Plus de Trains : "À certains endroits, le service s'améliore, pour les gens qui vivent dans le Val-de-Marne par exemple, avec la ligne 14 jusqu'a Orly. En revanche, à d'autres endroits, il y a des lignes qui fonctionnent mal. Une ligne comme le RER B, c'est 900 000 usagers par jours et des galères très souvent, alors dans ce cas, c'est compliqué d'accepter cette hausse des tarifs", explique Arnaud Bertrand, sur France Bleu Paris. "On a cette difficulté à avoir une amélioration pour tout le monde, il faut éviter l'iniquité entre les usagers", réagit le représentant des usagers.

Toutefois, le président de l'association Plus de Train voit cette hausse des tarifs comme un investissement. D'après lui, "il faut reconnaître qu'il y a beaucoup d'avancée dans les transports en commun, il y a 200 kilomètres de métro qui sont en train d'être construit, ça va améliorer les trajets pour beaucoup de monde, et évidemment cela a un coût de faire tourner de très grosses lignes de métro automatiques", ajoute Arnaud Bertrand.